Préface d’Alain HERIL
« Anne-Catherine Sabas, une parole humaniste en acte.
Retrouver la parole humaniste d’Anne-Catherine Sabas c’est comme renouer avec l’apaisement. Son écriture transpire le respect de l’autre, l’empathie, la joie profonde d’exercer le métier de psychothérapeute qui est le sien.
J’ai eu la chance de préfacer quatre livres d’Anne-Catherine et à chaque fois je retrouve le même sang qui circule dans les veines de son texte. Un sang d’amour à la fois puissant et blessé.
Je connais l’auteure, c’est l’une de mes amies et je voudrais ici témoigner de combien son écriture est proche de ce qu’elle est. Anne-Catherine Sabas ne triche pas, elle est entière et ses textes aussi.
En me penchant sur la rédaction de cette préface je me suis demandé comment je pouvais présenter «Libérez-vous par le pardon» sans paraphraser la force de ce livre et son urgence. Et puis mes mots sont apparus bien pauvres face au message qui est le sien. Et je m’aperçois qu’il est plus judicieux ici de parler de l’auteure et de ce que son livre dit d’elle.
Nous sommes à une époque où nous avons, hélas pris l’habitude de différencier les paroles et les actes et d’accepter la différence entre ce qui est dit et son incarnation vivante en acte.
Anne-Catherine Sabas incarne ce qu’elle affirme jusqu’aux doutes, jusqu’aux angoisses qui cisèlent et parsèment ses écrits. Il en est ici comme dans ses autres livres.
Lorsqu’elle dit nous c’est un engagement personnel. Quand elle dit je c’est une invitation à nous inscrire dans son énergie.
Ici elle nous invite à nous pencher sur la notion de pardon. Ce n’est qu’un prétexte pour parler d’amour, de résilience, pour reposer encore et encore la question sans réponse d’une absence de don, de considération dans nos actes et nos paroles humaines.
Elle oscille entre le religieux, le spirituel, le psychanalytique et le philosophique. Elle engage toutes les possibilités de compréhension à notre disposition pour trouver un sens à ce qui parfois n’en a que très peu.
Je dois avouer que je n’ai pas le même optimisme qu’elle. Oui, bien sûr elle pose des questions et n’est pas une personne angélique et éthérée. Elle reste les pieds sur terre. Mais elle croit en la possibilité d’un monde meilleur. Elle finit d’ailleurs son livre là-dessus.
Anne-Catherine Sabas tend son énergie et sa pensée vers une tentative de résolution et de dépassement des contraires (l’homme contre la femme/ le juif contre l’arabe/le beau contre le laid…) afin de trouver une juste sérénité. On pourrait la croire naïve de ne pas prendre en considération la rudesse du monde. On pourrait imaginer qu’elle est à côté des réalités lorsqu’elle s’interroge et dit : « Et, sur notre jolie planète, des millions d’êtres s’entretuent, physiquement ou, encore plus insidieusement, psychologiquement. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ? ».
En fait elle est personne pure et profondément croyante. Non pas d’une croyance religieuse évacuant les autres dogmes, mais d’une croyance profonde et ancrée en la possibilité de l’homme à se débarrasser de la haine ancestrale vissée en lui.
C’est pour cela qu’elle est une superbe thérapeute.
C’est pour cela qu’elle est un ange.
Lisez ce livre et vous verrez les ailes de l’auteure se déployer à chaque ligne. »
Alain Héril
Psychanalyste et sexothérapeute
Livre disponible sur le site de l’éditeur